Le droit de préemption est un moyen d'action accordé à la personne publique, qui peut acquérir en priorité un bien, en vue de réaliser des opérations d'aménagement urbain d'intérêt général, comme la création d'équipements collectifs. Par exemple : école, parking, stade, reconstruction d'un quartier insalubre.
Comme le précise l’article L.210-1 du code de l’urbanisme, cette prérogative ne peut être exercée que pour un motif d’intérêt général. Elle est principalement utilisée pour lutter contre la spéculation foncière ou pour protéger certains secteurs d’aménagement stratégiques.
Il existe trois types de droit de préemption :
Le DPU simple ou renforcé ne peut être instauré que dans les communes couvertes par un PLU ou un document équivalent, uniquement dans les zones urbaines (zone U) ou à urbaniser (zone AU). Il peut également être instauré dans les territoires couverts par un périmètre de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), ou dans les périmètres de prévention des risques (PPR).
La zone d’aménagement différé (ZAD) est une procédure qui permet aux collectivités locales, via l’utilisation du droit de préemption, de s’assurer progressivement de la maîtrise foncière de terrains où il est prévu à terme une opération d’aménagement.
Une zone d’aménagement différé (ZAD) est un secteur avec un périmètre bien précis à l’intérieur duquel s’applique un droit de préemption permettant à une collectivité d’acquérir prioritairement les biens immobiliers en cours d’aliénation.
Les ZAD peuvent être instaurées dans n’importe quelle commune, dotée d’un document d’urbanisme ou non, c’est-à-dire que les communes dotés d’un PLU, d’une carte communale ou régie par le Règlement National d’Urbanisme peuvent mettre en place une ZAD par délibération motivée. Les zones urbaines (U) ou d’urbanisation future (AU) délimitées dans les documents d’urbanisme sur lesquelles s’applique le DPU ne sont plus soumises au DPU dès lors qu’elles sont comprises dans le périmètre d’une ZAD (article L. 212-1 du code de l’urbanisme).
Les actes ayant instaurés un droit de préemption urbain simple ou renforcé, un droit de préemption ou une zone d’aménagement différé :
La CATLP est compétente en matière de droits de préemption depuis sa création en 2017.
En cas de vente de votre bien immobilier, vous avez l'obligation, généralement par l'intermédiaire de votre notaire, d'informer la mairie concernée par le bien mis en vente. La commune et la CATLP peuvent éventuellement se substituer à votre potentiel acquéreur.
Une déclaration d'intention d'aliéner (DIA) sera adressée par votre notaire à la mairie de la commune où est situé votre bien.
Le délai d’instruction d’une DIA est de deux mois maximum.